Les Sables-d’Olonne vivent au rythme du Vendée Globe. À quelques jours du grand départ, prévu le 10 novembre 2024, l’agitation est à son comble. Sur les pontons, les 40 skippers engagés effectuent les derniers réglages sur leurs IMOCA, ces monocoques de 18,28 mètres conçus pour défier les océans du globe. Cette édition s’annonce spectaculaire, avec une flotte plus internationale que jamais et des bateaux toujours plus innovants.
Une édition 2024 plus internationale que jamais
Si le Vendée Globe est une course née en France, son rayonnement est désormais mondial.
Cette année, 11 nationalités sont représentées parmi les skippers. L’édition 2024 voit également six femmes prendre le départ, un chiffre inédit qui témoigne de l’évolution de la course au large.
- La France : Comme à chaque édition, les skippers français sont les plus nombreux. Parmi eux, on retrouve des favoris comme Charlie Dalin, ou encore Jérémie Beyou et Thomas Ruyant tous les deux à la barre d’IMOCA de dernière génération.
- Les Britanniques : Le Royaume-Uni, aligne plusieurs marins de talent. Sam Davies, habituée du Vendée Globe, sera une nouvelle fois sur la ligne de départ, tout comme Pip Hare, déterminée à améliorer son classement de 2020.
- Les Espagnols et les Italiens : Didac Costa, le marin espagnol, revient pour une nouvelle aventure, tandis que l’Italien Giancarlo Pedote, qui avait impressionné en 2020, espère cette fois jouer les premiers rôles.
- Allemagne : Boris Herrmann, après une performance remarquée en 2020, revient avec des nouvelles ambitions.
- Belgique : Denis Van Weynbergh représentera la Belgique lors de cette édition.
- Hongrie : Szabolcs Weöres, premier Hongrois à participer au Vendée Globe, une nouvelle nationalité à la course.
- Japon : Kojiro Shiraishi, skipper chevronner, tentera de réaliser une performance historique pour son pays.
- Chine : Jingkun Xu, malgré la perte d’une main, s’élancera avec détermination dans cette aventure autour du monde.
- États-Unis/Nouvelle-Zélande : Conrad Colman, double nationalité, apportera son expérience des courses pour relever ce défi.
- Suisse : Justine Mettraux, navigatrice expérimentée, et Alan Roura, plus jeune participant à avoir terminé le Vendée Globe en 2016, porteront les couleurs helvétiques.
Des bateaux toujours plus impressionnants
Le Vendée Globe 2024 marque une nouvelle évolution technologique avec des IMOCA toujours plus performants et spectaculaires. Parmi les 40 bateaux engagés, on compte près de 15 unités de dernière génération, équipées de foils optimisés pour voler au-dessus de l’eau et atteindre des vitesses impressionnantes.
Les équipes de pointe, comme celles de Charlie Dalin (MACIF) et Thomas Ruyant (LinkedOut), ont conçu des bateaux ultra-rapides, taillés pour battre des records. Mais la vitesse ne fait pas tout : la fiabilité sera essentielle pour résister aux 45 000 kilomètres de course, aux tempêtes des mers du Sud et aux conditions extrêmes de l’océan Austral.
De l’autre côté, certains skippers partent avec des IMOCA plus anciens, mais éprouvés. C’est le cas de Benjamin DUTREUX, qui mise sur son expérience et la robustesse de son bateau pour une nouvelle aventure hors du commun.
Une course pleine de défis humains et sportifs
Au-delà des performances technologiques, le Vendée Globe reste une aventure humaine hors norme. Les marins s’apprêtent à passer trois mois seuls en mer, sans assistance, confrontés aux éléments les plus hostiles de la planète. La fatigue, le froid, la solitude et les réparations techniques imprévues feront partie de leur quotidien.
Le 10 novembre, les 40 skippers quitteront les Sables-d’Olonne sous les acclamations de milliers de spectateurs. Ils plongeront alors vers l’inconnu, avec un seul objectif : boucler le tour du monde et revenir en héros.